Bonjour à vous !

Je me suis faite très discrète dernièrement, mais c’était un mal nécessaire.
Je sais que je ne vous ai pas habitués à m’épancher sur ma vie personnelle, mais j’en ressens aujourd’hui le besoin.

Je vous raconte aujourd’hui un pan de ma vie, qui a été décisif pour moi.

Le jour où j’ai arrêté d’être en guerre contre moi-même…

Depuis quelques années, j’ai été malade.

En 2012, n’allant pas très bien, je me suis décidée à aller voir un psychiatre. Ne reconnaissant plus mon corps et mes attitudes, je croyais devenir folle.
Le docteur m’avait alors recommandé une hospitalisation de jour, afin de faire un point sur mon état psychologique…
Je vivais à l’époque un cataclysme personnel.

Je me rendais compte que la vie que je menais ne me correspondait plus.

Mon compagnon de l’époque n’était absolument pas présent, et je souffrais de ce manque de soutien dans la vie à deux.
Durant des années, je ne partageais pas réellement sa vie. J’étais mise de côté, nous ne partions jamais en week-end, et les vacances à deux étaient inenvisageables.
Mon estime de moi s’est effritée au fil des années, à tel point que ma vie en devenait absurde.
Mon travail psychologique a commencé ainsi.
Je me suis aperçu des carences affectives énormes que j’avais cumulé durant toute ma vie.

A posteriori, cette photo est surjouée.
Trop de maquillage, trop de filtres…

Puis vint le verdict, une maladie de Basedow…

Ainsi, j’ai dû commencer à accepter cette maladie auto-immune.
Je vous avouerai que cette acceptation a été difficile et assez destructrice.
Du jour au lendemain, mon univers s’est effondré.
L’idée de la faillibilité me terrifiait.
J’avais alors 39 ans.
L’abord de la quarantaine ne s’annonçait pas sous les meilleurs hospices.
J’avais l’impression de ne rien avoir construit dans ma vie…
Pas d’enfant, pas mariée, et mon entreprise de relooking délaissée pour cause de maladie, rien n’allait plus dans ma vie.
L’hospitalisation a été longue, et les psychiatres que je voyais ne cessaient d’augmenter les anxiolytiques et les antidépresseurs.
Je ne voyais pas le bout du tunnel.
Au contraire, j’avais l’impression de m’enfoncer dans les limbes de l’enfer, un peu plus chaque jour.
Mon traitement médicamenteux était très lourd.
Je vivais à travers un philtre artificiel, une camisole chimique.
Je devenais l’ombre de moi-même.
Cela a duré quelques mois ainsi, et puis je me suis rendu-compte que cette médication me détruisait à petit feu.
J’ai eu la chance d’avoir un sursaut de lucidité, qui m’a permis d’avoir la clairvoyance de m’apercevoir que je me détruisais.
Aussi, ai-je décidé de reprendre le contrôle de ma vie.
J’ai eu l’immense chance de tomber sur une psychiatre, très bonne diagnosticienne, qui a décidé de me sevrer.
Cela ne fut pas sans mal.
etat-ame

Je me sentais un peu comme sur cette photo, à terre

Après des années sous influence, il est assez difficile d’arrêter.
Aussi bien psychologiquement que physiquement.
A postériori, les neuroleptiques sont pour moi une drogue dure et surtout légale.
À l’aube de 2015, ma vie a pris un tournant.

J’ai commencé à remonter la pente.

Ce fût long, truffé d’embûches, mais je me rends compte aujourd’hui que ce chemin était nécessaire.
C’est aussi à ce moment que j’ai commencé à mettre en pratique les conseils naturopathiques.
Mon hyperthyroïdie s’est envolée, je me sentais beaucoup mieux dans mon corps.
J’ai repris ma vie avec mon compagnon, et les choses s’arrangeaient un peu.
J’étais emplie d’un espoir nouveau.
Sauf que la maladie est terrible à vivre en soi, et que l’entourage n’en sort pas indemne non plus.
Mon ami n’avait plus aucun désir pour moi.
Nos rapport ont continué à se dégrader, au point que j’ai fait une terrible dépression.
Je suis donc retournée voir le médecin qui m’avait sevrée, et me suis fait hospitalisée afin de me reconstruire plus en profondeur.

Lors de ce séjour, j’ai rencontré ma meilleure amie, Barbara.

Ensemble, nous avons commencé à reconstruire pierre par pierre nos vies.
Elle ne me quitte plus désormais, et m’aide chaque jour à aller vers la guérison.
Je me suis aperçue que la vie avec mon compagnon n’était plus possible, que je m’oubliais complètement dans cette relation.
Aussi ai-je pris la décision de le quitter, et de renaitre.
Ce n’est pas évident lorsque les habitudes sont confortables, surtout d’un point de vue matériel.
Le chemin de croix a commencé en avril 2016.
Trouver un appartement, pour créer mon univers personnel et me faire mon cocon protecteur.
C’est là véritablement que j’ai recommencé à prendre soin de moi.
J’avais beaucoup grossi parce que le traitement hormonal modifiant tout mon métabolisme de base.
Chaque jour était difficile à vivre, mais je savais que j’avançais dans la bonne direction.
Le parcours a été très compliqué, semé de doutes, de colère, de non-dits.
J’ai attendu jusqu’en juillet 2017 pour enfin obtenir mon sésame vers ma liberté.
Ça y était, j’allais enfin retrouver mon autonomie le 29 septembre 2017, avec la remise de mes clefs…
Inutile de vous dire que je commençais à voir enfin le bout du tunnel.
Mon corps a commencé à reprendre sa forme initiale. Je maigrissais.
Mes envies devenaient plus importantes aussi.
Envie d’aller à la rencontre de nouvelles personnes, à la découverte du monde, créer aussi.
Mon cocon m’a permis de me retrouver seule et de mener à bien mes réflexions sur ma vie passée.
Durant ces derniers mois, j’ai repris mon ampleur.
rome

Lors de mon voyage à Rome, 45 ans, plus besoin d’artifice !

À travers la redécouverte de mon corps et du chemin parcouru intellectuellement et psychiquement.
J’ai beaucoup travaillé sur moi-même, et cela était nécessaire pour retrouver cette estime perdue.
Depuis peu, j’ai fais la paix avec mon enfant intérieure.
Cela m’a apporté beaucoup d’amour et pansé les plaies du passé.
Je me suis aperçue aussi que le regard des autres ne m’importait plus autant.
Je commençais enfin à m’apprécier !
À me trouver jolie, intelligente et attirante.
J’ai décidé d’appliquer à moi-même la bienveillance.
Inutile de vous dire que c’est ultra difficile quand on pense qu’on ne le mérite pas !
Mais j’ai réussi.
À force de volonté et de détermination.
Alors ce n’est pas parfait chaque jour, je ne suis pas Wonderwoman !
Mais chaque jour, je m’encourage et je vois le chemin parcouru depuis 6 ans.
Je vous le dis sans aucune modestie, je suis fière de moi pour la première fois de ma vie !
J’apprends à entretenir ce cercle vertueux chaque jour.
Je progresse.
Je deviens qui je veux être.
Avec mes qualités et mes défauts.
La bienveillance, c’est quelque chose de magique.
Je récolte les graines que je sème.
Je souris à la vie.

La bienveillance passe aussi par l’assiette !

Je ne vous dirai pas que c’est facile tous les jours, nous vivons dans un monde assez violent, mais je suis contente d’arpenter ce chemin.
L’univers m’envoie des signes.
De jolies choses m’arrivent chaque jour.
Je me pose de moins en moins de question sur mon avenir, je me contente de vivre l’instant.
C’est merveilleux.
Avoir les yeux ouverts et contempler la beauté.
Être en paix avec soi-même.
This is my religion !

Alors soyez bienveillants avec vous-même, et les autres le seront en retour.

Je vous dis que c’est un cercle vertueux !

La vie est belle lorsqu’on la regarde en face.

Vivez !

Je vous embrasse fort, vous qui lisez ce post à rallonge !

Je vous aime.

 Je tiens à remercier Barbara pour son indéfectible amour, Manuela, Poulette en chef toujours bienveillante et Guillaume qui a su me faire re-découvrir ma féminité !