marquage sur oeufNon, je ne vais pas me lancer dans le paradoxe Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ?”, puisque Dieu créa deux poussins…

Non ! Et puis j’ai dis l’œuf ET la poule !

Aujourd’hui donc,  j’ai envie de vous parler de l’œuf…

Vous avez sans doute tous remarqué ces fameuses inscription à l’encre sur nos œufs. Mais qu’est ce au juste ?

Le premier chiffre correspond à la façon dont la poule a été traitée, à savoir si :

  • Code 3 : Elle a été élevée en batterie. Soit un élevage en cage avec 1 à 18 poules par m2… Ça fait réfléchir… Inutile de vous dire que dans l’entrepôt l’odeur est juste nauséabonde, que chaque poule est à son summum de stress, qu’elles se débattent les unes avec les autres, ce qui engendre encore plus de stress et de traumatismes. Elles peuvent même aller jusqu’à s’arracher des plumes les unes aux autres, se crever les yeux, se casser des pattes… L’horreur intégrale.
    J’imagine qu’après ça, vous blacklisterez définitivement le code 3…
  • Code 2 : Elle a été élevée au sol. Ce qui signifie un élevage en bâtiment, donc à l’intérieur, certes sans cage mais toujours beaucoup de poules au m2, environ 9. C’est déjà mieux mais enfin on ne peut pas dire que la poule soit vraiment sereine…
  • Code 1 : Elle a été élevée en plein air, sur un terrain extérieur de 4 m2 minimum… C’est mieux, mais que penser des poules de nos grands-parents, qui gambadaient toute la journée, libres comme l’air, à manger des petits vers et insectes dans une verte prairie…
  • Code 0 : Elle a été élevée en plein air avec de la nourriture BIO. Ce qui signifie qu’elle mange essentiellement du maïs, pour que le jaune vire au orange, mais qui n’est pas l’alimentation première de notre poule…

Vous en savez un peu plus sur le sort de nos chères volailles, mais ce n’est pas fini.ferme

Le marketing s’insinuant partout, attendez vous encore au pire…

Tous ces codes sensés nous rassurer sur la provenance de nos œufs, ont une lecture à deux vitesses.

À savoir que lorsque l’on lit : Poule élevée en plein air, le marketing nous dit : «  En journée, accès à un parcours extérieur en majeure partie recouvert de végétation (4 m2 de terrain par poule). ». Ce que l’on peut  en déduire, c’est que la poule peut aller batifoler allègrement dans son espace vert. Sauf qu’en deuxième lecture ce que l’on pourra distinguer c’est “l’accès” à ce fameux espace vert… Qu’en est il vraiment ?

Confinées dans des bâtiments longs de centaine de mètres, les éleveurs relèvent chaque matin des trappes carrées de 40cm de côté, afin que les poules puissent “profiter” de leur espace vert. Croyez vous vraiment que les poules qui s’étripent à longueur de journée, aient envie d’aller à l’extérieur dans ces conditions ? D’autant plus qu’elles n’ont jamais connu que ce sort depuis qu’elles sont poussins.

Donc même le code 1 est à bannir définitivement.

Mais le code 0 me direz vous ?

Encore une fois c’est une norme définit par des technocrates européens ou des organismes de contrôle et de certification. Les exploitants auront beau respecter cette “norme” , qui au fond n’est qu’un papier de plus, la qualité des œufs ne sera jamais celle que connaissaient nos grands-parents.

poulecouvantRetour en arrière…

Après la seconde guerre mondiale, la France détenait un nombre important de fermes familiales en activité. Dans chacune d’elles, il y avait le poulailler, qui était ouvert de bon matin, pour que les poules puissent se dégourdir les pattes sur l’exploitation, librement. Ainsi picoraient-elles les bons petits vermisseaux, les vilains petits insectes, et en dernier recours des végétaux ou bien des graines.

Oui d’accord me direz vous mais on les trouve où ces œufs d’image d’Épinal de nos jours ?

Chez le petit exploitant BIO, qui met un point d’honneur à traiter correctement ses animaux.

On trouve de plus en plus facilement les fameux bio cabas. Il y a aussi les AMAP, qui contribuent à faire respecter une agriculture paysanne, en partenariat avec des consomm’acteurs, qui s’abonnent pour un temps donné, et viennent chercher chaque semaine leur panier, non loin de leur domicile, plein de vrais légumes et sa demi-douzaine d’œufs.

Sur ces œufs là pas d’encre rouge, mais l’assurance d’un produit de qualité !