Aujourd’hui encore, j’ai besoin de me “confesser” à vous !
Cela risque de devenir une habitude, alors j’espère que vous apprécierez !!!

Trêve de plaisanterie, j’ai réalisé que j’étais addict à la séduction et au sexe depuis toujours. Dans mon chemin de développement personnel, c’est une pierre angulaire, qui me permet peu à peu devenir moi-même.

Le jour où j’ai arrêté d’être nymphomane…

Une femme objet, voilà ce que j’étais à l’époque…

Pourquoi étais-je “nymphomane”?

Lorsqu’on entame un travail psychologique important, l’on s’aperçoit que bien des maux viennent de l’enfance.
Le déficit de l’image de soi, prend ses racines très rapidement dans nos vies commençantes.

Mes parents, qui n’étaient pas des plus tendres, ne m’ont jamais dit que j’étais belle ou intelligente.
C’était plutôt du genre à me dire que j’avais des dents de cheval (une variante avec Fernandel aussi !), que mes cheveux étaient moches et que j’étais débile.

Le métier de parents est le plus dur qui soit.
Je ne les juge pas, ils ont fait de leur mieux, mais c’était très maladroit.
Je sais qu’ils m’aiment à leur façon et je les aime.

Le vrai problème, c’est que les complexes de l’enfance nous poursuivent toute notre vie…

Comment s’épanouir lorsque la confiance en soi est brisée depuis le début ?

Pas facile.

Reprendre confiance en soi ?

Oui mais comment ?

J’ai mis en place des schémas. Me faire aimer des autres pour me faire aimer de mes parents.
Le seul problème, c’est que cela a été dans l’outrance !

Lorsque j’ai commencé à vivre ma sexualité, je me suis aperçue du fort pouvoir de séduction que j’avais sur la gente masculine.

Des années de mannequinat et de nuits parisiennes dans l’ivresse des plaisirs, ne m’ont pas beaucoup aidée !

nymphomane

Tous les codes de la femme fatale… Un peu trop peut-être !

J’étais admirée. Je me rendais compte que les hommes étaient à mes pieds et que je pouvais les ramasser comme je voulais.
Lorsque j’allais à une soirée, je me disais : “Tiens, celui là est magnifique, je vais me le faire”.
(Excusez-moi pour le langage quelque peu grivois que j’utilise, mais je parle parfois comme un charretier !)

Et ça marchait toujours.

Je n’avais aucun problème pour me “lever” des hommes. Oui c’est horrible !

Je m’anesthésiais complètement de ses “relations” fugaces, pathologiques et tellement peu constructives. Mais cela m’était nécessaire pour me sentir désirée.

Oui mais voilà, désirée, pas aimée.

Parce qu’au fond, tous ces hommes servaient indubitablement de rustines à un égo bafoué.

Plus je connaissais d’hommes, plus la griserie devenait de plus en plus excitante.
Je cumulais donc toujours plus de rencontres.

Pour quoi ? Pour quelques instants de volupté du corps, un sentiment passager de pseudo-passion, un râle “amoureux”, des frissons, sans vraiment me faire du bien.

Je me détruisais chaque fois un peu plus, pensant que je n’étais pas digne d’être aimée. Que ce n’était pas le bon.

L’extase du corps est une chose, mais lorsque les hommes deviennent interchangeables, il y a comme qui dirait un hiatus.
Je n’aimais pas ces hommes, mais uniquement ce que je pensais qu’ils me procuraient.

Nous aimons nous faire souffrir, c’est indéniable.
J’ai adoré cela.
C’était comme une drogue dure, et je pense que cela en était une.

Toujours plus, toujours plus de surenchères.

J’en suis venue à fréquenter les sites de rencontres en ligne.
Au début, c’était Meetic.

Quoi de plus beau que de commander un mec sur un site en fonction des “qualités” que l’on a choisi en ligne.
Musclé, intelligent, plutôt bon parti, avec un super job, aimant le sport et la littérature, la physique quantique ou je ne sais quoi…

Et là, c’est vraiment comme un supermarché !

Il n’y a qu’à cliquer et la technologie permet d’entrer rapidement en communication avec l’intéressé.
Pas de perte de temps, le jeu de la séduction commence tout de suite.
C’est magique !

On consomme, on consomme, on consomme.

C’était le début des années 2000, la technologie devenait toute puissante, et c’était tellement branché que je n’ai pas su y résister.

Demandez à un toxico si il veut plus de drogue, je ne pense pas qu’il vous dira non !

drogue-sexe

Mon surnom était la “Blonde” à l’époque. J’en ai beaucoup souffert…

J’ai donc continué ma longue descente.

Puis je me suis mise en couple avec un homme. Pendant 12 ans. Trouvé sur Meetic bien sûr !

Tout allait bien, je me suis donc calmée un temps.
Sauf que le jour où il n’a plus voulu de moi, ma furie et mes années de manque m’ont poussé vers d’autres sites plus licencieux.

Je ne vous dirai pas lesquels !

Des sites pour femmes et hommes adultères. Et Dieu sait qu’ils sont légions à l’heure actuelle.

Là c’est encore pire que les sites “classiques”.

On n’y va pas par 4 chemins.
Il y a des hommes qui ne se donnent même pas la peine de mettre une photo de leur visage, mais plutôt de leur sexe.

C’est la foire aux vanités.

On n’est pas à ça près, tout le monde trompe quelqu’un donc un mensonge de plus, un mensonge de moins, tout le monde n’y voit que du feu.

Les personnes qui conçoivent ces sites sont particulièrement redoutables.
Elles savent parfaitement à qui elles s’adressent.
Des personnes en perte de repères, complètement droguées au sexe.
Esclaves d’une libido toujours plus importantes.
Fan de pornostars et de sexualité extrême.

Je vous dirai que la majorité des hommes rencontrés sur ces sites n’assument pas du tout leurs actes.
Ils se permettent des horreurs, sans aucune élégance et surtout sans aucun respect.
Je ne vous parlerai pas des femmes, mais d’après ce que je sais, ce n’est guère plus reluisant !

C’est un peu la cour des miracle 2.0 !

J’y ai rencontré des hommes de tous types.
Mais le seul constat, mals dans leur peau.

Et là, j’ai eu un sursaut de lucidité.

Je m’offrais aux hommes, pensant trouver du réconfort dans leur bras.
Je m’abîmais…

Après avoir commencé mon travail de développement personnel (un peu grâce à un homme que j’ai connu dans ce contexte et qui sortait du lot), je me suis surprise à commencer à être dégoûtée de ces sites.
Oui j’étais de tous les fronts.
Omnisciente.

3 ou 4 sites en même temps.

Le problème venait uniquement de moi.

Je n’avais aucune estime de moi. Mais vraiment aucune.
Je couchais et m’enivrais du corps de l’autre en l’utilisant comme un substitut.
Pensant que je me sentirais mieux après une bonne culbute.
Quelques instants arrachés à la torpeur de ma vie sans sens.
Le plaisir corporel pour tout médicament, sans me préoccuper du vrai problème.

La confiance en moi.

Je me maltraitais ainsi depuis plus de 30 ans, pour pas grand chose.

La confiance que mes parents ne m’avaient pas transmise, je pensais la récupérer dans les bras d’un homme, ou d’un autre…

Forte de ce constat, j’ai stoppé tous mes abonnements.

Je me suis enfin concentrée sur l’essentiel, me redonner l’amplitude que je méritais.

Je ne m’aimais pas vraiment pour me maltraiter de la sorte.
Le mal était bien plus profond que ce que je n’imaginais.
Mon corps n’était plus sacré. Je le bafouais.

Et pour cause, depuis l’enfance, mes référents ne m’avaient pas dit que j’étais belle ou intelligente.

Et puis si je dois tout à fait être honnête avec vous, j’ai également subi deux viols.
L’un à 16 ans et l’autre à 22 ans.
Je n’en ai parlé à personne, jusqu’à mes 25 ans.

La seule fois où j’ai évoqué tout cela à ma famille, mon père m’a violemment rejetée. Ma mère s’est montrée plus tendre.

J’ai eu un long travail de résilience que j’ai effectué seule.
Je n’étais pas fautive de cela. Je me suis pardonnée sans culpabiliser.
Sauf que c’est mon esprit que j’avais pardonné. Pas mon corps.
Je n’avais pas fait intégralement la paix avec moi-même.

Je m’en suis aperçue il y a peu de temps, lors d’une de mes nombreuses introspections.

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La vérité : j’étais aussi brisée que la déesse de mon dessin…

Durant toutes ses années, je payais le prix fort pour des actes d’une extrême violence, en étant encore plus violente avec moi-même.

J’aimais cette souffrance, finalement. Elle m’a fait me sentir vivante un temps. Permis de survivre.

Lorsque j’ai pris conscience de toute cette violence et de toute cette colère accumulées, mon dos s’est allégé.
Toutes les douleurs que mon corps m’envoyait était donc liées à ce peu d’estime que j’avais de moi-même.

Toutes ces piteuses “conquêtes”, finalement, étaient dues aux évènement fondateurs de ma jeunesse.

Je me traumatisais parce que je ne voyais pas le vrai potentiel de ma personnalité.

J’usais d’artifices multiples et variés pour ne pas répondre à un besoin essentiel de la vie : m’aimer.
Les masques et les filtres étaient devenus ma seconde nature.
La blonde stupide et éthérée. La Marilyn de pacotille, qui ne vivait qu’à travers le regard des autres.
Je ne m’acceptais pas telle que j’étais.

Le corps sans l’esprit n’est rien et inversement.
Nous sommes tous des êtres holistiques.

Là j’ai compris que j’avais une grande force de vie en moi.
Que la seule personne à pouvoir me sortir de cette impasse, c’était moi.
Mes parents ne me le diront jamais en face, mais je sais qu’ils sont fiers de moi au fond.

Cette vraie pulsion de vie. Pas un simulacre, mais quelque chose de fondateur pour moi. Mes vraies valeurs.

La vraie force m’est apparue dans toute sa splendeur.
Cette force divine incommensurable et lumineuse.

Le simple fait d’accepter qui je suis.
Parfaitement imparfaite, mais moi.
Avec mes qualités et mes défauts.

Je me suis fourvoyée durant toutes ces décennies, alors que j’avais sous les yeux la solution.

La confiance en soi.
Se dire qu’on existe.
S’apprécier dans sa globalité, sans jugement personnel ou extérieur.

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J’accède enfin au chemin de la plénitude. Antoine Repessé©

Arrêter de vouloir répondre à une norme sociale, et rencontrer ses racines.

Jamais je ne serai la plus belle, jamais je ne serai la plus intelligente, jamais je ne serai la plus…
Je suis moi, et c’est déjà énorme.
Se foutre de plaire à tout le monde, juste être en paix et en harmonie avec soi.
Plus de colère, plus de culpabilité, plus de tristesse, juste de la bienveillance à mon égard.

C’est le plus beau baume que l’on peut offrir aux âmes malades.
La générosité, la tendresse, et la reconnaissance.

C’est le plus beau cadeau que je me suis fait !

Je revis pleinement plus légère que jamais avec le cœur gros rempli d’amour.
Ça réchauffe la poitrine et irradie dans tout le corps.

Je ne suis plus en dépendance affective.

Par contre j’aime toujours les câlins, voire plus que jamais !

Alors, vous qui souffrez en silence ou avec fracas, changez votre vie, vous en avez le pouvoir.
C’est magique. Vraiment.
Et vous en tirerez fierté et paix de l’âme.

Je vous souhaite une belle journée.

Je vous aime.

Et merci d’avoir lu ce roman-fleuve jusqu’au bout !!!
Je sais, ma parole est diluvienne…