L’année dernière je vous avais livré un article très différent de ceux que je produisais alors.

Une confession sans fard ni filtre de ce qu’était mon enfer personnel. Je remercie énormément toutes les personnes qui ont lu ce message, vous avez été formidables. Vous m’avez permis de mieux comprendre ma vie.

Aujourd’hui, je vous propose de faire le bilan un an après avoir décidé du jour où j’ai arrêté d’être nymphomane.

Ce que je peux vous dire, c’est que ce ne fut pas un parcours de santé !
Loin de là.

Remettre en question toute sa façon de vivre n’est jamais facile ou évident.
C’est un chemin qui demande de la patience, de la témérité, du courage et par dessus tout de la force.

J’ai découvert toutes ces capacités en moi au fil du temps, jour après jour.

Je ne vous cacherai pas que j’ai craqué une fois…
Au mois de juillet de l’an dernier.
Un soir de désespoir…

La première chose que j’ai faite, c’est assainir mon environnement amical.

Le garçon que je fréquentais à l’époque et qui m’avait inspiré cet article, s’est révélé être un pervers narcissique hors pair.
À son contact, je me vidais littéralement de toute mon énergie.

Et pour cause, il me pompait l’air, me faisant culpabiliser à chaque fois que je le voyais.
Son comportement était complètement insidieux et erratique.

Ses amis ne voient rien, parce que tout se passe dans l’intimité.

Bref, je l’ai éjecté.

Je ne lui en veux pas, si il a été là à ce moment précis, c’est qu’il y avait une raison.
Il m’a appris la plus grande leçon de vie que je pouvais espérer.

J’étais en dépendance affective. Et je tolérais absolument tous ses agissements, sans broncher.

Jusqu’au jour où j’ai compris que je ne méritais pas cela.

ombres

Le pervers narcissique ou le Voleur d’énergie…

Puis, je me suis aperçue que ma “meilleure amie”, n’en était absolument pas une. Un article : Qu’est-ce que l’amitié à l’ère du 2.0 ?

J’étais son faire-valoir.

Je passais le plus clair de mon temps à tenter de l’aider dans sa dépression, à tenter de la sortir de sa torpeur.
En moyenne, nous étions au téléphone 2 à 4 heures par jour.

Tout ça pour un résultat proche de zéro.

Elle n’avait pas du tout envie de sortir de la maladie.
Elle pompait toute mon énergie, et le pire c’est que j’étais consentante.
Sa maladie l’autorisait à être le centre de l’attention.
Il n’y avait pas réellement d’échange, parce qu’elle n’était pas du tout en capacité de donner quoi que ce soit.
Elle ne donnait rien à ses propres enfants, elle s’enfermait dans la maladie comme on rentre en religion. Avec passion.
Elle choisissait ses thérapeutes pour leur complaisance. Leur faculté à la plaindre.

Donc, du jour au lendemain, j’ai arrêté de la fréquenter, coupant tous les liens toxiques avec elle. Malgré un chantage émotionnel dont elle a le secret.
Non pas que cela ne m’ait pas coûté, bien au contraire.

Ensuite, je n’ai pas eu grande difficulté à sortir de ma vie bon nombre de personnes.

De celles qui me jalousaient profondément, à celles qui me fréquentaient dans une attente. (Les hommes en particuliers, qui me trouvent intelligente, belle, drôle, jusqu’au jour où ils s’aperçoivent que je ne leur donnerai pas ce qu’ils attendent : du sexe.)

Ce fut des moments extrêmement difficiles à gérer, parce que je me suis retrouvée complètement isolée. Pour mémoire, cet article : La Solitude, un mal nécessaire ?

Des soirées entières à pleurer sur mon sort.
J’ai mis des mois avant de ressortir et de rencontrer des gens.

En octobre, j’ai rencontré un garçon lors d’une soirée chez une copine.

Le genre de garçon qui porte quantité de masques, mais ne s’en rend pas compte. Et malheureusement, ils sont légions !
Il se moulait aux attentes que je pouvais avoir. Très rapidement, je me suis rendue compte que ce n’était qu’une façade qui cachait nombre de failles.
Complètement vidé d’envie, de passion, de vie. Résigné, pas combatif.
Le dimanche matin, il regardait Auto-Moto affalé sur le canapé.
S’énervait pour des trucs complètement insipides. Il n’avait aucun allant.
Il était en dépendance affective totale.
Attendant de l’autre qu’elle vienne le compléter, le mette en avant. Il était frustré de sa vie, donc sa compagne se devait de le mettre en lumière.

Je me suis refusée à jouer ce rôle que j’avais déjà tenu depuis des années.

Encore une âme en souffrance, qui me ramenait à mes propres souffrances.

Je me suis tenue tranquille jusqu’au mois d’avril.

Là, je ne sais pour quelle raison étrange, je me suis remise sur les sites de rencontres.

Très vite, j’ai rencontré un garçon. Sur le papier, c’était exactement le prince charmant.
Et lors de la première rencontre, ça a été fabuleux.
Il était exactement l’homme que j’avais attendu toute ma vie.

Dès le premier regard, je suis tombée sous le charme.

synchronicites

Parfois la vie est comme un feu d’artifices. Il y a des rencontres qui vous changent définitivement…

Un garçon beau physiquement, avec une belle éducation, une belle énergie, cultivé, intelligent, élégant, artiste, avec les mêmes envies que moi etc…
Je n’en croyais pas mes yeux. J’étais parfaitement bien avec lui.
Un cadeau du Ciel !!!

Sauf qu’au bout de 11 jours, message m’annonçant qu’il sombrait dans la dépression. Le sol s’est dérobé sous mes pieds.

Premier réflexe, me dire que j’avais fait quelque chose de rédhibitoire. Que je m’étais donnée trop rapidement à ce garçon. Qu’il avait été dégoûté de moi pour une raison que j’ignorais.

Et là, j’ai ouvert les yeux. Bizarrement.

Ce garçon m’a donné quelque chose de bien plus précieux que quelques moments d’intimité concupiscents.
Une prise de conscience.
Il m’a renvoyé par effet miroir à mes propres ombres.

J’ai compris que j’étais dans une énergie négative. Que je ne pouvais attirer que des personnes en souffrance comme moi.

J’ai donc commencé à me recentrer sur moi-même. À me regarder en face et sans complaisance.

Ce que j’ai découvert, c’est que j’étais vraiment dans la dépendance affective.
Accro à ce que l’autre pensait de moi.
Accro à la tendresse ou à l’amour que l’autre pouvait m’apporter.
Complètement flippée à l’idée de me faire face.
Me rendre compte que je ne m’aimais pas. Vraiment.

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Un bon livre pour comprendre ô combien cette dépendance affecte nos vies…

Ce livre, Vaincre la dépendance affective de Sylvie Tenenbaum, m’a permis d’évoluer rapidement. De mieux comprendre les tenants et les aboutissants de ces vieilles blessures. 17,80€.

Que je ne me faisais pas confiance, que je n’avais absolument aucune confiance en moi. Que je ne me respectais pas profondément.

La réalité est en fait bien plus simple que ce que l’on pourrait penser.
Je ne dis pas que cela est facile, loin de là.

Apprendre à s’aimer, à s’apprécier, à se faire confiance, se respecter.

Comme le dit mon ancienne psychologue, que j’ai rencontrée “par hasard”, devenir ma meilleure amie.

Se pardonner. Devenir bienveillante avec soi-même.

Prendre réellement soin de soin, physiquement, psychologiquement, énergétiquement, spirituellement. Être dans l’amour inconditionnel de soi.

Entretemps, j’ai appris que j’avais une hernie discale et une fibromyalgie.

Loin de me morfondre, j’ai tenté de comprendre pourquoi mon corps me lâchait ainsi. La maladie est le reflet de nos maux d’âme. Vraiment.
Plutôt que d’accuser la fatalité, je me suis responsabilisée sur mon sort.
Si la maladie est là, il faut savoir l’écouter.
La comprendre.
Mon corps dit stop aux mauvais traitements que je lui fais subir depuis des décennies. Il m’avertit.

Et tout m’indique de soigner mes blessures d’enfance profondes.

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Comprendre ses blessures d’enfance, c’est déjà un pas de géant vers soi-même et son acceptation.

Que ma blessure du rejet implique certains schémas que je mets en place inconsciemment. Ces cercles vicieux infernaux.

Sauf que maintenant ce n’est plus inconscient !
J’ai depuis l’année dernière constaté de nombreuses synchronicités. Vous savez ces signes qui viennent dans votre vie, comme ça par “hasard”…
On ne rencontre jamais personne par hasard. Le tout est d’ouvrir les yeux. De comprendre pourquoi ces personnes arrivent dans votre vie.

Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. Lise Bourbeau, 7,50€.

Il y a quelques semaines, j’ai eu des nouvelles de mon ancien amant italien. Il m’a dit un truc insensé, qui prend tout son sens maintenant.

Thought it is a pity under another point of view.
You’re still an amazingly attractive woman.
Pure class.
And grace.
Mixed with an explosive sensuality. So French.
Beauty is common. Beauty with personality much less. Beauty with class and personality, rare.
Weak men are afraid of you.

Pensé que c’est dommage sous un autre point de vue.
Tu es toujours une femme incroyablement attrayante.
Classe pure.
Et la grâce.
Mélangé à une sensualité explosive. Si français.
La beauté est commune. La beauté avec la personnalité beaucoup moins. Beauté avec classe et personnalité, rare.
Les hommes faibles ont peur de toi.

Ce que cet homme me disait, c’est d’arrêter de me sous estimer. Tout simplement.

D’arrêter d’être impactée par le malaise de l’autre.
Que j’ai en moi tout ce qu’il faut pour être heureuse. Faire de mon mieux.

Si je fais peur, ce n’est pas mon problème, c’est celui qui émet le jugement qui doit travailler.

Ce que j’ai compris tout au long de cette année, c’est que nous vivions tous dans des prisons que nous créons nous-même.
Que mon état naturel est en conflit total avec les dogmes, les lois, les règles et tous les autres filtres que la société crée.
Depuis notre plus tendre enfance, nous sommes soumis à toutes ces règles.

Que nous n’écoutons plus notre voix intérieure. Nos émotions, nos intuitions.

En adhérent à toutes les obligations sociales, nous nous détournons peu à peu de notre vrai essence.
Nous vivons dans la culpabilité et les peurs.
Ces peurs ne sont qu’artificielles.
Nous ne risquons pas nos vies si nous ne respectons pas ces règles.

les-quatre-accords-tolteques

Devenir responsable de sa vie, et faire de son mieux.

Jamais je ne pourrai réparer ce qui est arrivé dans mon passé.
Dois-je continuer à me mortifier de ce que je ne peux pas changer ?

Ce qui est en mon pouvoir, c’est de changer mon point de vue.

Je constate que le monde entier est régie par des paradigmes égotiques.

La lecture des Quatre Accords Toltèques de Don Miguel Ruiz m’a permis de me rendre responsable de ma vie.

Les Quatre Accords Toltèques de Don Miguel Ruiz, 8,40€.

Dans ce monde cartésien, la compétition est la règle. Le fameux Struggle for Life.

Or, c’est une aberration totale. Cela va à l’encontre de l’essence de chacun.
On se doit de devenir parfait, d’être beau, de se montrer sous le meilleur jour. De bien gagner sa vie. D’avoir un statut social enviable. De parader, d’avoir des propriétés, de l’argent, des fringues de marques, d’avoir des relations sexuelles épanouissantes comme dans les pornos, un job de rêve, manger des mets somptueux et sophistiqués, ne pas avoir de cellulite, de réussir sa carrière, être le meilleur dans l’éducation de ses enfants, et bien d’autres choses.

À force de faire, on oublie d’être.
Et ce qui importe le plus, c’est justement d’être.

Quand je regarde les relations que j’ai pu avoir ou autour de moi, je me rends compte que les échanges restent superficiels. Quand on me demande qui je suis, on s’attend à ce que je dise ce que je fais dans la vie.

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Rosa Rolanda auto-portrait.
Refuser les règles de la société…

Ma réponse est simple, JE SUIS.

Peu importe ce que je fais dans ma vie. Cela ne me définit pas moi.

Je ne suis pas ma maladie, pas plus que mon compte bancaire, ni toute autres possessions ou façon de faire.
Cela définit simplement comment j’occupe ma vie.

Je parais extrêmement bizarre quand je dis cela. Je m’en moque !!!
La conversation est vite stoppée, et ce n’est pas un mal.
Seules des personnes en phase avec moi-même restent!

Pour en revenir à la dépendance affective, chaque addiction relève un manque.
Ce manque que l’on a ressenti durant l’enfance, et qui nous pourrit toute notre vie.
Qui devient une dépendance avec un substitut. (Drogue, alcool, médicament, travail, sexe, l’autre…)

Lors des premiers temps, je me suis refusée à l’évidence. Vivant dans le déni. Tout le monde a cette réaction.

Il est beaucoup plus facile de reproduire indéfiniment les mêmes erreurs et de rester en terrain conquis.
Sortir de ces cercles infernaux demande beaucoup d’intégrité et d’honnêteté.

J’y parviens.
Je constate autour de moi que beaucoup le veulent, mais n’ont pas le courage de se regarder en face.
C’est une violence nécessaire que l’on doit se faire. De partir en terre inconnue. De briser ses chaînes. Sortir de sa zone de confort (inconfort) ?
Seule la détermination fait la différence.
Arrêter de se mentir. De rester malheureux.

Pour ma part, j’ai arrêté de fréquenter des hommes. Je suis en retraite.

Tant que je ne serai pas dans ma complétude et que je ne m’aimerai pas profondément, je me refuse à commencer une histoire avec un autre.
Je me refuse à considérer les hommes comme des pièces interchangeables.
Si ça n’a pas marché avec lui, ce n’est pas grave il y en a plein d’autres. Non, non et non.

Ce serait me manquer de respect à moi-même et à ces garçons.
Les êtres humains ne sont pas interchangeables.

Et puis plus que tout, je ne veux pas venir compléter quelqu’un. Ni que ce dernier vienne me compléter.

Si je tombe amoureuse de quelqu’un, cet amour est inconditionnel.
Celui que j’ai éprouvé pour ce garçon du mois d’avril.
Je sais qu’il est sur cette planète. Cela me suffit.
Je ne suis pas là physiquement avec lui.
Il fréquente une”personne”comme il dit.

Si j’étais encore dans mes paradigmes égotiques du passé, je serai verte de rage et contrite de jalousie.
J’en sors progressivement.
Et donc, même si cette personne ne veut pas de moi, c’est égal. Je sais qu’il est là, qu’il existe. Et cela me suffit. J’ai envie qu’il soit heureux et qu’il s’équilibre.

Depuis le mois d’avril, je ne désire plus rencontrer quelqu’un.
Plus d’envie sexuelle avec d’autres hommes pour me réconforter.

Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, je vis confiante.
Tout ce que je sais c’est que la vie est magique, que tout ce que j’ai à faire, c’est de m’aimer inconditionnellement.
Que chaque nouvelle qui m’arrive, qu’elle soit bonne ou mauvaise, me permet de grandir et de devenir ce que je suis.
Tout dépend de la façon dont je voudrai traiter l’information.

Si je ne vois que de la négativité, je n’attirerai que de la négativité.

En revanche, depuis que j’ai commencé à parcourir la voie de la sagesse, je transmute mes énergies négatives en positivité.
Et le miracle se produit chaque jour.

Je rencontre des personnes bienveillantes. De plus en plus.
Je n’attends plus rien.

Mon avenir est serein. Je ne pose plus autant de question qu’auparavant.
En ce moment je travaille sur mon projet d’exposition. Elle aura lieux le 20 septembre.

Quelque chose d’impensable il y a encore quelques mois.

Mercredi, je débute le tournage d’un film documentaire avec Jean Miaille (photographe), sur mon quotidien, ma maladie, mes projets.

Je sors du triangle de Karpman de jour en jour. Mon égo se meurt.

triangle-de-karpman

Sortir de la dépendance affective et de ses schémas destructeurs.

Je découvre chaque jour qui je suis profondément. S’emplir d’amour. Me pardonner toutes mes erreurs du passé. Elles deviennent expériences de vie.

1 à 2 heures de méditation chaque jour. Cela m’emplit de joie. Mes douleurs disparaissent progressivement.
Plus peur des émotions qui me traversent, comme les enfants je les laisse sortir.

Je suis enfin à la place où je dois être. JE SUIS.

La spiritualité, pour moi c’est du bon sens. C’est l’ancêtre de la psychologie moderne. Loin des clichés New Age et des gourous peu scrupuleux qu’on rencontre sur le net.
L’accès à la spiritualité est gratuit, il n’y a qu’à se donner la peine d’écouter son intuition. Comprendre que l’Univers nous parle chaque jour avec les “coïncidences” bizarres, les rencontres, nos pensées.
Je crois que chacun de nous y a accès. Après c’est une question de libre arbitre. Faut-il vraiment le vouloir…

D’autres préféreront faire confiance à un psychiatre et à la pharmacopée moderne pour faire taire leurs douleurs et les émotions qui les submergent.

Comprendre ses émotions, c’est indispensable pour évoluer. Comprendre sa dépression, ses angoisses.

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Je vous conseille ce petit livre, Gérer ses émotions d’Olivier Nunge et Simonne Mortera. 4,95€.

Rien n’arrive par hasard. J’en suis de plus en plus convaincue. Je remercie chaque personne de croiser ma route, et de m’apprendre la leçon de la vie. C’est merveilleux.

En conclusion, cette année passée a été extrêmement riche.

J’ai appris l’humilité, le temps, et qui je suis profondément.
Je sais très bien que cela continuera à évoluer.

Que demain j’aurai déjà changé par rapport à aujourd’hui.

Je vis, et cette vie est un miracle. Je remercie l’Univers de la chance que j’ai d’Être.

Un grand merci aussi à Dihya pour son témoignage. Je vous embrasse et courage.

Je vous aime, aimez vous !