Aujourd’hui, je suis indignée.
Et il y a de quoi, lorsque je vois les faits divers dans l’actualité, qui se multiplient chaque jour.
Nous les femmes, ne sommes pas libres en France.

Comme l’aurait dit à l’époque Roger Giquel: “La France a peur”. L’ordre public est menacé…

Ce qui doit rester un épiphénomène, devient monnaie courante.

Chaque jour, je vois une femme violée, comme Gisèle Pélicot, ou comme la petite Philippine, ou comme il y a deux ans la petite Lola. Ayant été moi-même victime de viols, cela m’affecte.

Mais cela devient banal, et après avoir été abreuvés par les journaux sensationnalistes, les victimes tombent dans l’oubli.

Et cela me fait bondir. Que la législation n’évolue pas. Que nous acceptions l’inacceptable.
C’est un drame personnel dont on ne ressort jamais indemnes.

Or les victimes ne sont pas respectées, et c’est une double peine qui s’abat sur elles.

Je vous dirais que dans mon cas personnel, je n’ai jamais déposé plainte. C’était il y a 35 ans, et je savais que ma plainte n’aboutirait pas. Et la seconde fois, je suis restée sur la même position.
c’était une autre époque, et la misogynie était alors déjà très ancrée.

Ce qui me navre le plus, c’est que le temps passe, et que les conditions des femmes n’évoluent pas. Voire se détériorent.

À l’heure actuelle, trouvez-vous cela concevable qu’une femme soit assassinée après un viol ?

Pour rappel, la France est le pays des droits de l’Homme (sous-entendu de l’Humanité, donc hommes ET femmes). Pourquoi les femmes sont-elles encore considérées par certains individus, comme des citoyennes de seconde zone ?

Le féminisme actuel, est un combat d’arrière-garde. Les femmes qui militent pour les droits de la Femme sont outrageuses, et créent des raccourcis, mettant tous les hommes dans le même panier.

Or, c’est un problème de société qui concerne chaque citoyens français.

Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est l’inertie de nos législateurs.

Les lois lorsqu’elles sont mauvaises doivent être changées.

Personne n’est assez couillu à l’heure actuelle pour réviser la législation, et nous permettre, à nous les femmes de nous sentir en sécurité dans le Pays des Lumières.

Lors des cérémonies des Jeux Olympiques de Paris, nous avons vu que les moyens ont été donnés pour sécuriser la France et le déroulement de Paris 2024.
C’est donc bien que nous avons les moyens de mettre en place une sécurité plus optimale dès lors que nos gouvernants le désirent.
Pourquoi ce fossé entre la sécurisation d’évènements impliquant la planète, et la gente féminine de notre pays ?
Je suis en train de regarder la cérémonie des obsèques de la petite Philippine, pendant que je vous écris.
C’est déchirant. De se dire que cette jeune fille brillante et investie avait la vie devant elle. Et qu’elle a été fauchée par un individu désaxé et récidiviste.

Les violeurs et les agresseurs de femmes, ne se contentent jamais d’une agression.
Tant qu’ils seront dans l’impunité laxiste dans laquelle nous nous trouvons actuellement, ils perpétueront leurs crimes.

Quelle Humanité sommes nous, quand une femme en 2024 ne peut être libre de ses mouvements passée une certaine heure ?
Revenons-nous vers une sorte d’obscurantisme ?
Où une frange de la gente masculine pense vivre comme l’on vivait il y a quelques siècles. Lorsque la femme était la suivante de l’Homme.

femmes

Une autre histoire de femmes…

Malgré nos différences biologiques, psychologiques, contextuelles, nos vies ont la même valeur que celles de nos alter-égo masculins.

De mon point de vue, il y a là un problème d’éducation majeure dans les familles. La discrimination vient de l’éducation des enfants de sexe masculin. Pourquoi perpétue t-on encore une toxicité masculine ?

Parce qu’il s’agit bien de la toxicité masculine…

Chaque jour, j’y suis confrontée. Que ce soit dans la rue, ou en prenant les transports en communs, ou même lorsque je rencontre des hommes.

Samedi dernier, le me baladais à Lille rue Faidherbe. Il faisait beau et les rues étaient bondées. Et là, un homme prend des photos de moi sans mon consentement…
Non content de cela, il m’alpague…
Je comprends rapidement qu’il est coutumier du fait, puisqu’il traine tous les jours dans cette rue à prendre des photos des passants, toujours sans leur accord.
Et vient le moment où inévitablement, il me demande mon numéro de téléphone.
Je lui dis non.
Il insiste.
Il prétexte le transfert des photos pour me soutirer les informations. 
De guerre lasse, je lui donne mon compte Instagram, et il me fout enfin la paix.
Je continue mon chemin, et 300m plus loin, il revient à la charge, et me redemande mon numéro.
Je lui dis non encore, que je suis en couple (ce qui est complètement faux !), mais il me dit que je passe à côté d’une relation très saine…
Je pars.

Ce que je constate, c’est que le NON n’est absolument pas respecté.

viol

La photo volée dans la rue…

Autre histoire, lorsque j’ai été hospitalisée en clinique psychiatrique, j’ai fait la connaissance d’un autre malade.
Ce dernier me poursuit de ses assiduités depuis 2 ans…
Prétextant une collaboration artistique, il voulait me voir pour que je lui montre mes travaux… (Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis plasticienne)
Rendez-vous est pris.
Il vient chez moi, se tient correctement, voit une petite partie de mon travail, et me propose de sortir boire un verre.
Puis il me dit qu’il veut me montrer son appartement/atelier/galerie…
Il me dit qu’il me raccompagnera chez moi, que je n’ai pas d’inquiétude à avoir.
Je le suis donc.
Pour finir, il avait tellement bu qu’il était hors de question qu’il me raccompagne chez moi. 
J’ai dû commander un Uber…
Le lendemain, il reprend contact, et me dit qu’il veut voir la suite de mes archives.
Donc il vient, je lui montre, et là il me dit qu’intellectuellement cela se passait très bien entre nous et qu’il pensait que ça serait bien si nous communiions charnellement ensemble.
Que sa vision du couple, c’est que l’Homme est un guide pour la femme…
Sauf que je lui ai dit non immédiatement.
Et que je le voyais arriver avec ses gros sabots.
Le lendemain, par téléphone, il m’a dit que notre collaboration resterait professionnelle.
Sauf que chaque soir, il m’appelait pour me raconter sa vie, et ses bévues avec sa copine…
Oui en plus, monsieur a/avait une ex/copine.
Bref son discours n’était pas clair, pour quoi que ce soit.
Intellectuellement, il m’attristait. Et comme je l’avais connu à l’hôpital, je le savais bipolaire…
Par charité chrétienne, j’ai bien dénié le voir, mais on ne dit pas non à ce genre d’individus.
À plus de 49 ans, il est financièrement dépendant de ses parents. se dit être un artiste reconnu.
J’ai donc mis les freins rapidement, lui prétextant être trop occupée pour lui accorder du temps.
J’avais droit à des sms me reprochant de ne pas le contacter…
Bref.
Je prends de la distance.
Cette semaine, je reçois un message sur Messenger, à 5h du matin, d’une femme ne faisant pas partie de mes contacts, qui est d’un ton menaçant et rabaissant…
En fait il s’agit de son ex/copine, qui me sort des horreurs, que je n’ai pas de talent, et que je suis fainéante.
La morale de cette histoire, c’est que j’ai dit non, et donc, Monsieur ne supportant pas la frustration, m’a envoyé son bulldog pour me rabaisser.

 

Ces deux exemples, pour vous démontrer que le NON qui sort de nos bouches n’est pas entendu.

Et c’est bien souvent dans ce genre de contextes que les hommes toxiques déploient leur malfaisance.

pervers

La manipulation d’un pervers narcissique…

Dominique Pélicot, lui, a trouvé une parade. La soumission chimique. Gisèle a refusé de participer à ses délires d’échangisme…
Qu’à cela ne tienne, il a pris la décision de la droguer à son insu, pour assouvir son fantasme.
Situation indicible tellement c’est dégueulasse. Aucun mot ne peut décrire l’horreur de son geste.
Cette septuagénaire, qui découvre les milliers de viols que sont mari lui a fait subir, en la droguant.
Et le contexte par lequel il a été chopé.
Si il n’avait pas pris de photos en cabines d’essayage dans un magasin, et ne s’était pas fait goaler, Gisèle serait encore aux prises entre les mains de ces dégénérés…
Imaginez seulement le désarroi qui a pu être celui de Gisèle, lorsqu’elle a découvert le vrai visage de son mari…
Cet homme qu’elle a épousé, à qui elle a accordé sa confiance pendant plus de 50 ans…
L’effroi.

Pour ce qui est de Philippine, ou encore de la petite Lola, voilà deux enfants qui rentraient tranquillement de l’école, qui respiraient la joie de vivre et la douceur.
Lola revient tranquillement chez ses parents, qui sont concierges, et rencontre une habitante de l’immeuble où travaillent ses parents.
Elle fait confiance à cette dame, la suit et finit quelques heures plus tard, dans une valise, assassinée et violée par cette femme…
Philippine qui suit les cours de licence d’ingénierie économique à Dauphine, brillante et passionnée, s’apprête à rentrer chez ses parents pour le weekend.
Elle a été stoppée par l’intervention de ce garçon de 22 ans, qui a décidé de la dégrader dans tous les sens du terme.
Un récidiviste qui plus est.
Qui sortait tout juste d’une peine de 7 ans de prison, qui s’est muée en 5 ans.
Sa vie a été fauchée, comme celles de ses proches, par un vendredi de septembre 2024.

Je vous pose la question : est ce que cela est tolérable ?

Devons-nous encore attendre un nouveau gouvernement pour que les autorités compétentes mettent enfin en place une législation adaptée à la gravité de ces faits ?

Et je ne vous parle pas des viols subis par des milliers de femmes mariées ou en couple.
Ces femmes qui disent non, mais si le mari/compagnon a décidé qu’il baiserait, il se sert.
Le viol conjugal est une horreur absolue.
Il laisse tout autant de traces, et il est globalement tue.
Toutes ces femmes brisées à tout jamais.

Est-ce qu’on va enfin nous écouter ?
Est-ce que la société va changer ?
Est-ce qu’il y a un moyen de mettre fin à la toxicité masculine ?
Doit-on en arriver à la castration définitive pour les violeurs ?

Mes amis gays sont offusqués des agissements de ces “hommes”. Qui n’en sont pas en réalité.
L’un d’eux m’a dit : “On devrait leurs envoyer un gay bien lourd, pour leurs faire subir un viol. Pour qu’ils comprennent dans leur chair, l’horreur de leur geste.”

Doit-on en arriver à la loi du Talion pour venir à bout de ces “pseudos hommes”?

Si jamais mon texte arrive jusqu’aux yeux d’un législateur, s’il vous plaît, répondez-nous !

Petits ajouts de dernière minute :

“Combien d’hommes ai-je entendu dire qu’ils désirent une « femme intelligente » dans leur vie!
Je les encouragerai à y réfléchir…
Les femmes intelligentes prennent des décisions elles-mêmes, elles ont leurs propres désirs et elles mettent des limites.
Tu ne seras jamais le centre de sa vie parce que celle-ci tourne autour d’elle-même. Une femme intelligente ne se laissera pas manipuler ni faire chanter, elle assume des responsabilités.
Les femmes intelligentes remettent en question, analysent, se disputent, ne se contentent pas et avancent. Ces femmes ont eu une vie avant toi et elles savent qu’elles continueront à l’avoir une fois que tu seras parti. Elle prévient, elle ne demande pas de permission.
Ces femmes ne recherchent pas dans le couple un leader à suivre, un papa qui résout la vie, ni un fils à sauver. Elles ne veulent pas te suivre ni marquer le chemin de personne.
Elles veulent marcher à côté de toi.
Elle sait que la vie sans violence est un droit, pas un luxe ni un privilège.
Elles expriment la colère, la tristesse, la joie et la peur de la même façon, parce qu’elles savent que la peur ne les rend pas faibles de la même façon que la colère ne les rend pas masculines. Ces deux émotions et les autres, toutes ensemble, la rendent humaine c’est tout.
Une femme intelligente est libre car elle s’est battue pour sa liberté. Elle n’est pas une victime, elle a survécu.
N’essaie pas de l’enchaîner car elle saura comment s’échapper. La femme intelligente sait que sa valeur ne réside pas dans l’apparence de son corps.
Pensez-y deux fois avant de la juger pour son âge, sa taille, son volume ou son comportement sexuel, car c’est de la violence émotionnelle et elle le sait.
Donc avant de dire que tu souhaites une femme intelligente dans ta vie, demande-toi si tu es vraiment prêt à t’intégrer dans la sienne.”
Gabriel García Màrquez.

Et puis cette application que j’ai découvert aujourd’hui, The Sorority, qui permet de prévenir la communauté alentours ou les urgences, en cas de danger.

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