Dans notre société, la solitude est plus que souvent décriée.

À mon âge, une femme ne devrait pas se retrouver seule, et peu de personnes comprennent que c’est un choix.
Généralement, je m’entends dire que la solitude est triste et que je mérite de trouver quelqu’un.

Or, la question que je me suis posée à la base, était : la solitude est-elle un mal nécessaire ?

Les réponses que j’ai pu découvrir lors de mes discussions entre amis et dans les livres de développement personnel sont d’un tout autre ordre…

Non la solitude n’est pas une tare, mais plutôt une chance.

Le livre à l’origine de cette réflexion : “La Maîtrise de l’Amour” de Don Miguel Ruiz (auteur du best-seller “Les 4 Accords Toltèques”) et Janet Mills.

Les auteurs expliquent que le vrai bonheur ne dépend que de notre être profond, et de personne d’autre.

Penser que l’autre nous apportera ce qui nous manque n’est qu’une illusion.
C’est en réalité un mensonge que l’on se fait à soi-même.

Les différents rouages de notre éducation font que l’on s’éloigne de notre vraie essence.
Le seul moyen de retrouver cette essence est la compréhension de la solitude de nos vies.
Ce que beaucoup d’entre nous ont du mal à conceptualiser de nos jours…

Ce que je vais vous dire va vous hérisser le poil !

Nous naissons seuls, nous vivons notre vie seuls et nous mourrons seuls…

J’entends déjà beaucoup d’entre vous me dire que c’est une aberration. Et je comprends parfaitement votre réticence. 

Nous sommes des êtres sociaux avant tout. Mais une relation est faite de deux individus.

• Qui nous connait réellement à part nous-même ?
• Qui comprend mieux que nous-même notre structure mentale.
• Qui sait exactement tout ce que l’on a pu vivre depuis notre petite enfance ?
• Quels évènements nous ont profondément marqués ?
• Qui peut définir les schémas que l’on a mis en place pour gérer notre vie ?

Personne à part nous-même…

Et c’est là qu’intervient cette fameuse solitude.
Celle à laquelle on tente d’échapper, en se cramponnant de toute ses forces pour ne pas avoir à affronter la réalité de notre existence.

Cette solitude mène au questionnement que la plupart d’entre nous évite.

Cela ne remonte pas à hier, le système éducatif et sociétal étant basé sur la récompense et la punition, il génère des êtres malades.

Don Miguel Ruiz et Janet Mills évoquent que 95% de la population vit dans la peur…

Et c’est cette peur qui nous pousse à éviter de nous remettre en question.
Comme c’est la règle “universelle” de cette civilisation, il est très difficile de se libérer de ses chaînes.

Il sera toujours plus facile de reporter la faute sur les autres (les politiciens, les industriels, le patron, le petit ami, les enfants, etc…) que de se questionner soi-même.
Aussi, sommes nous doués d’un talent particulier pour l’évitement et le déni.

Ainsi, la peur est entretenue, et les erreurs se reproduisent à l’infini.

Quand on comprend enfin que nous vivons dans la solitude de notre être, qu’on soit en couple ou en famille, c’est un grand pas en avant.
Il n’est pas aisé de trouver notre intériorité, lorsqu’on redoute sa solitude.
On tente par tous les moyens de la rompre.
Parfois on tentera de se perdre dans une vie sociale hyper-active, plutôt que d’affronter sa propre conscience. (Sorties multiples entre “amis”, dépendance à l’alcool ou aux drogues, recherche de partenaires sexuels multiples, intellectualité à outrance, abrutissement devant la télévision, charges mentales élevées, etc… Bref on se trouve toujours de bonnes excuses…)

Ce type de comportements nous éloigne de notre intériorité et par conséquent de notre solitude initiale…

C’est une longue fuite en avant.
Alors on reproduit les mêmes schémas, en attirant toujours le même type de personnes.
On se complait dans une situation qui ne nous convient pas.

Acceptant plus que de raison des comportements qui nous offusquent et nous brusquent.
Quite à se détruire à petit feu…

Il n’y a que dans la solitude qu’on puisse comprendre son intériorité.
Je ne suis personne pour vous dire cela, mais lorsqu’on a un peu étudié la vie des grands sages de ce monde, le discours est le même.
En passant de Jésus Christ à Bouddha ou encore Krishna, tous les grands esprits ont du effectuer leur propre retraite pour se connaitre réellement.

La peur entretenue depuis des générations nous empêche d’accéder à notre spiritualité.
Et c’est pourtant cette peur qui domine le monde rendant les êtres si malheureux et dépendants.

La culpabilité (un ressort de la peur) ne vient jamais des autres.
En réalité, elle vient d’un schisme profond entre sa propre conscience et le “Parasite” (nommé ainsi par Don Miguel Ruiz).

Aussi il n’est pas rare que la culpabilité soit utilisée par plus faible, pour tenter de nous faire plier à sa volonté.

Il est important de ne jamais se galvauder à l’autre pour obtenir une récompense illusoire.
C’est le meilleur moyen de se perdre.
De perdre de vue l’essence même de notre Être.

Sinon on entretient le rapport dominant/dominé ou encore dealer/toxicomane dans nos rapports aux autres.

La solitude, c’est trouver cette force intérieure qui permet de rompre ces comportements.

Elle permet une introspection profonde. Si l’on s’en donne les moyens.

Je ne vous dirai pas que cela est facile, c’est un travail de chaque jour.

J’en entends qui disent que c’est l’éloge de l’égoïsme…
C’est justement tout le contraire !

Se respecter et s’aimer, c’est pouvoir offrir aux autres un amour inconditionnel.

Car la vraie nature de nos êtres, c’est l’amour.

Nous sommes tous divins !
Mais nous l’ignorons pour la grande majorité.

La vraie force de nos âmes, c’est qu’elles sont pures et pleines d’amour.
Cela s’appelle la pulsion de vie.

La Vie n’est qu’Amour.

Tout le monde le cherche à travers l’autre alors qu’il est en soi.

Notre société malade a perdu de vue ce miracle.
Alors qu’il est en chacun de nous.

Cette recherche profonde vous coupera sans doute de nombre de personnes vous entourant…
Il y aura un avant et un après…

Parfois il faut savoir faire ses choix.
Et ce n’est pas sans mal.

Pour l’avoir vécu, il y a des ruptures qui se font.

Votre entourage ne comprend pas ce genre de revirement de situation.
Vous qui avez toujours dit oui à tout, d’un seul coup vous émettez un avis personnel et tout fout le camp !

Est-ce si dramatique que cela en définitive d’être en accord avec soi-même ?

J’attire de nouvelles personnes plus en conformité avec mes aspirations profondes.
Plus de conflit, juste des échanges de pensées différentes dans le parfait respect de chacun.

La solitude est acceptable et belle. C’est un cadeau de la Vie.
Mieux se connaitre, n’est ce pas ce que tout le monde cherche actuellement ?

Se respecter tout en respectant les autres au travers de valeurs profondes…
Il n’y a que de cette façon que l’on peut concevoir une relation durable et équilibrée.

Être bien avec soi pour être bien à l’autre, sans attendre quoi que ce soit.

Je vous invite donc à déguster votre solitude !