Commençons par la longue famille des fibres artificielles !

Je vous prévient tout de suite que l’industrie textile étant en perpétuelle évolution, la liste va être longue, et pas exhaustive !!!Oeko-Tex logo

D’autant qu’avec la prise de conscience écologique, et le respect de la Planète, chaque jour voit des améliorations technologiques !

Par artificielle, on entend fibre d’origine naturelle, mais soumise à la volonté de l’homme, donc processus chimique. Généralement la matière de base est de la cellulose issue des arbres.

Cependant, quatre grands groupes se profilent :

  • Origine cellulosique (issue des arbres)
  • Origine végétale non-cellulosique (autre que les arbres donc)
  • Origine minérale
  • Origine protéinique (en l’occurrence du soja!)

Les fibres d’origine cellulosiques et non-cellulosiques sont :

  • La viscose. Elle provient de la pâte extraite des arbres, existe depuis le début du XXème siècle. Les industriels rêvaient de créer des textiles au toucher et à l’apparence de la soie. De nos jours, les cellulosiques représentent la moitié de la production mondiale de fibres. Les propriétés tant recherchées de la viscose sont d’une part son aspect brillant, et ses qualités tinctoriales comparables à celle du coton. L’avantage de cette matière est qu’elle est bon marché. On la retrouve aussi bien en habillement qu’en lingerie. Elle sert également à l’élaboration de non-tissés.
  • La viscose bambou. Comme son aînée la viscose, elle fait partie des cellulosiques. Seulement la matière première diffère puisqu’il s’agit là du bambou le bien nommé ! Bien plus performante que la viscose, elle a un taux d’absorption et d’évacuation de l’humidité très supérieur, ainsi qu’une résistance accrue. Son utilisation est la même que celle de sa “grande sœur” !bambou
  • Le Modal®, est un cousin de la viscose. Ses propriétés plus proche du coton lui confèrent un toucher très doux. Mais beaucoup moins froissable que ledit coton. On le retrouve de plus en plus souvent en prêt à porter, lingerie et linge de maison.
  • Le Viloft®. Également cousin de la viscose, sa structure est cependant très différente, car elle permet une très bonne isolation thermique. De ce fait le viloft est essentiellement utilisé pour des vêtements d’extérieurs.eucalyptus
  • Le Lyocell® est l’une des fibres les plus écologiques, produite à partir de la cellulose de l’eucalyptus, la pâte est ensuite traitée par un solvant recyclé à 99%. Ses applications vont des vêtements de prêt-à-porter aux linges de maison.
  • L’acétate, et le triacétate. Ses fibres sont des sous-produits de la viscose. On le retrouve sous différentes formes en habillement, mais aussi comme filtre de cigarette !!! Personnellement, je ne vous le conseille pas, car je le trouve déjà beaucoup trop chimique, et peu respirant.

L’unique fibre protéinique (pour le moment!):

  • Le soja.

Attaquons nous maintenant aux fibres que je n’aime pas…

Les matières synthétiques…

Issues uniquement de la chimie, elles proviennent soit du charbon, soit du pétrole. Déjà là, très mauvais point…
C’est lors des premières vagues de l’industrialisation textile que sont nées ces fibres. On les connait sous le nom de polyamides, polyester, acrylique, chlorofibres et polyuréthane.charbon

  • Les polyamides. Après obtention d’un polymère résultant de la réaction d’acide sur un produit dérivé du pétrole, on se retrouve avec une sorte de pâte molle prête à devenir des filaments. Rien de très “glamour”. Ce procédé mis au point par Dupont De Nemours en 1935, est plus connu sous le nom de Nylon® puis plus récemment le Tactel®. Ce produit se vend sous toutes les formes possibles en bonneterie, prêt-à-porter, fausse fourrure, mélange avec des textiles naturels, cordage, parapluie, bref…
  • Le polyester. Entièrement extrait du pétrole (acide térephtalique +éthylène glycol). Malheureusement de nos jours on le retrouve dans pratiquement tous les vêtements, linge de maison, applications industrielles. Bref, il est partout. Il est plus connu sous la marque de Tergal®.petrole
  • L’acrylique. Elle est obtenue par la polymérisation d’acrylonitrile. Lors de cette transformation, des gaz s’échappent (du CO2 et du cyanure d’hydrogène), ils sont très dangereux pour l’homme. Malheureusement, on retrouve de l’acrylique dans de nombreux tissus. Donc on crie haut et fort haro sur l’acrylique !
  • Les chlorofibres. À ne pas confondre avec la chlorophylle ! Obtenue à partir du PCV (polychlorure de vinyle), on doit cette invention à la firme Rhône-Poulenc en 1949. Connue également sous le terme Rhovyl®. Inutile de vous dire que les vêtements produits sont peu respirants, et rapidement désagréables !
  • Les polyuréthanes. Il s’agit en fait d’élastomères de synthèse, dits caoutchoucs synthétiques. Encore une fois, moins il y en a dans le vêtement fini, mieux on se porte. Cependant, vous le connaissez bien sous le nom de Lycra® ou encore Élasthanne®.

Dans le dernier volet de cette trilogie… 😉 Nous retrouverons les fibres organiques et inorganiques…